Gros dilemme l'âge de la pension passe à 67 ans en Belgique !
Certes, l'espérance de vie est en progression constante sous nos contrées, mais le bien-être au travail (pression, stress, mobilité) est en chute libre dans le même temps. Peu de professions sont à l'abri d'un climat d'insécurité permanente. Pour les grandes entreprises, c'est très simple : rentables si multi-diplômés, multilingues, hypermobiles de 25 à 45 ans - Ensuite ? Dehors ! Comment tenir physiquement et psychiquement jusqu'à 67 ans dans ce concept sociétal ?
Impossible pour les métiers pénibles - Quel en est la définition ? Dans les conditions exprimées ci-dessus, ne le sont-ils pas pratiquement tous devenus ?
Possible, si les fins de carrières sont aménagées. 4/5 choisi à partir de 50 ans, recours intensif au télétravail, changement de fonction par un passage doux et progressif à des fonctions "transition pédagogiques" - Comment ? Via l'instauration de binômes sénior-junior qui se complètent très bien (connaissance ++ - énergie ++) et répondent aux objectifs des entreprises en harmonie avec une politique de responsabilité sociale (RSE).
Financement ? Réduction de charges pour les entreprises qui mettent en place ce style de programme de mentorat à l'opposé d'une mesure linéraire visant l'objectif unique de compétitivité. Un employé heureux est plus performant et autonome qu'un employé encadré par une foule de dispositifs managériaux de pression et de contrôle (pointage, présence physique du patron-vigie, absentéisme, etc).
Pour les "boites" qui continueront à "broyer" de l'humain ? Je leur souhaite bonne chance pour retenir les talents du futur, pour rester dans la course à l'innovation, et à terme garder leurs clients qui vont préfèrer progressivement les concurrents plus "Green", plus "People Oriented" et plus "Be happy".
En ce qui me concerne, pas de problème de travailler jusqu'à 70 ans car je suis mon propre patron, je déciderai de travailler moins dès que mes forces m'abandonneront et je privilégierai des organisations en harmonie avec mes convictions. En bref, j'aurai un temps de travail choisi avec des "amis", je consacrerai une partie de mon temps en pro deo pour des associations et des ONG les dernières années. J'aurai, en espérant avoir encore la santé, un temps de travail plaisir, payé à la juste valeur d'une compétence renforçée au poids des ans.. dans ces conditions, pas de problème jusqu'à 70 ans !
Docteur en Droit à l'Université de Liège et président des Mutualités socialistes, Michel Jadot, admet qu'il faudra probablement travailler en moyenne plus longtemps, mais considère que "relever l'âge légal de la retraite à 67 ans est une stupidité - sur le plan économique et sur le plan social".
De plus, "si on relève l'âge légal à 67 ans, si le taux d'emploi des seniors [...] n'augmente pas de façon substantielle, il y aura inévitablement une importante augmentation des dépenses pour les autres allocations sociales - par exemple le chômage, l'invalidité, les prépensions".
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